Du jeudi 20 au dimanche 23 Mai 2004


Nous sommes un peu comme ces hippies des années 70 qui allaient en Ardèche, fumant des chèvres et bouffant de l'herbe, à moins que ce ne soit l'inverse, on adore ce département. Alors, évidemment, on a laissé le minibus Volkswagen au couleurs psychédélique et fleurs au musée pour des berlines nettement plus conventionnelles, l'originalité se perd mon pauv' monsieur. De toutes façons, c'est pas les voitures qui nous intéressent mais ce qu'il y a dessus ou dedans et ceux qui les habitent vu que personne n'a insisté pour voyagé sur le toit, pourtant il faisait beau. Mais je digresse. Le but de ce voyage à Larnas, au domaine d'Imbours, pour être précis, était une sorte de stage cycliste, version compacte. Les descendances et épouses étaient naturellement conviés, la région ayant des attraits pour toute la famille.



Jeudi 20 :

Rendez-vous au centre de vacances à 13h30, François est le premier et le seul à être à l'heure, les autres arrivent à leur rythme, la totalité de l'effectif se retrouvant au complet une grosse heure après, M. Luis fermant la marche. Mme Fourna récupère les clés, attribue les cabanes, direction les habitations, de petits chalets, vastes, clairs, neufs, sympas. Tout ce petit monde prend possession des lieux. Tous ? Non ! Patrick, Marie - Jo et Michel faisant cause et chalet communs n'ont pas de clés, on vérifie la voiture d'Eddy les abords, de clés, point. Direction la réception, un bus vient de vomir son contenant, c'est à Marie -Jo que revient la mission de frotter de la famille et de bordurer de l'ancien. Elle ressort en possession de la clé manquante, ouf ! Enfin, pas tout à fait ouf, l'engin cranté en métal est inopérant dans la serrure. C'est là qu'un agent d'entretien se pointe avec un passe et ouvre la porte, on est tout juste bon pour retourner à la réception histoire de se faire voir et demander si il existe autre chose qu'un pied de biche ou une grenade à fragmentation pour ouvrir ce doux logis. Ce petit intermède étant terminé, Eddy, Jean-Jacques, François, Patrick, Marie - Jo, Daniel et Michel ont juste le temps de prendre les vélos pour un petit tour de 70 km vendus avec quelques erreurs de parcours pour ne pas s'ennuyer. Toujours pour éveiller les participants, on choisit des routes soigneusement défoncées, de préférence en descente et une bonne poignée de dénivelé.

Le restant des familles ira tester les installations nautiques du camp.

Une belle ballade riche en dénivelé et en cerises, tout juste mûres, une adresse bientôt condamné par un balise interdisant l'accès, notre pillage a été remarqué. Le soir, c'était cocktail au chalet Chaléat pour fêter les victoires diverses et variées. Saucisson, caouettes, cake salé, le tout baigné de champagne, muscat, clairette (Drômois oblige), un moment sympa, c'est décidé ce chalet sera open bar pour le séjour.



Vendredi 21 :

Aujourd'hui, on file dans les gorges de l'Ardèche. Départ 9h, on retrouvera les familles pour le déjeuner à Vallon Pont d'Arc. Tout le peloton est là, avec donc, en plus de jeudi Fabrice et Jean Jacques complètent la file bleue et verte. L'endroit est magnifique, mais c'est le grand prix de la banane, ça monte ou ça descend mais tout le temps sans un centimètre de plat, une bonne occasion de travailler le rythme, à ce petit jeu, le garçon calme qu'est Luis est intenable. Arrivés à Vallon, les filles ne sont pas arrivés, la bière, oui, c'est donc deux tournées qui seront servies accompagnées de pizzas pour les omégas3 contenus dans les anchois. Nous ferons forte impression sur la plage avec les vélos, les cuissards, les casques.



Un moment de calme et de restauration très apprécié. Certains rentreront en voiture ou en vélo au plus court. Luis, Eddy, Patrick et Michel doivent faire un entraînement au chrono par équipe sous la haute autorité de Marie - Jo. Michel s'offre une petite séance de patinage sur gravillons et évite une pelle que tous ses compagnons avaient parié à 5 contre 1, c'était jour de tiercé, mais là, il n'y avait qu'un seul cheval, faisant place nette autour de lui, histoire de le laisser s'exprimer au sol. La première séance de chrono par équipe a révélé des problèmes de composition de l'effectif, on prend les mêmes, dans une ordre différent, on recommence et on passe à 40 à l'heure devant la bifurcation, rien de grave, on s'en est aperçu, la deuxième tentative est plus concluante mais demeure le sujet d'une discussion animée, bientôt interrompue par l'ascension d'un col. Retour à la cahute par la route buissonnière, de bien jolies vallons ou coulent de paisibles et attirantes rivières dans un calme apaisant. Le soir, apéritif chez la famille Fourna qui ne fêtait rien d'autre que le plaisir d'être ensemble.



Samedi 22 :

Au début, nous devions être 6, puis 5, puis 4. Nous partirons à trois. Retenus par des obligations d'oreiller, de famille, d'envies de randonnées, c'est finalement Patrick, Marie - Jo et Michel qui iront faire admirer le maillot aux confins de la Lozère sur des routes si petites que même la carte n'en est pas sure, dans des endroits, ou lorsque le hasard met un humain sur sa route, on le salue dans un sourire, on l'on est reçu chaleureusement sur une terrasse baignée de lumière pour un repas ou de beaux légumes et de savoureux fruits attendent l'affamé.

Les autres jouent les baigneurs, les marcheurs et les cyclistes pour une petite virée.

Le soir, c'est autour d'une table de restaurant que nous nous retrouvons. un restaurant que nous ne nommerons pas ici afin qu'il reste dans l'obscur anonymat dans lequel son incompétence le maintient fermement. l'accueil et le professionnalisme étaient d'une nullité absolue, la cuisine, ne pouvant descendre plus bas était, donc, guère plus haut. fermez le banc.



Dimanche 23 :

On avait dit 9h30, pas assez fort ou pas à tout le monde, bref, c'est quatre cyclistes qui passent les portes du camp. Daniel a loupé ce départ pour la raison précédemment sous entendue, il roulera avec Eddy et Luis un peu plus tard sur les brisées des premiers. Ce matin, la petite bise légère a cédé sa place à un gros vent soutenu. La moyenne ne décolle pas et ça ne se bat pas pour prendre les relais. Les roues qui vont vite flottent un peu avec ce vent latéral. Juste un petit  tour pour profiter de cette campagne ardéchoise, comme on déguste une glace ou un café à la terrasse, ce que nous avons d'ailleurs fait. Un petit tour terminé vent de dos mais sur des pentes à 14 %, on ne peut pas tout avoir. De retour pour le déjeuner, et un apéritif improvisé autour de quelques bières rescapées et de pistaches pas assez prudentes pour s'être planquées. Il faut vite libérer les chalets, nous avons déjà bénéficié d'une remise de peine. Un stage très plaisant, à refaire sans aucun doute en améliorant un poil la communication.

 

C'est arrivé...

Entretoise de (grosse) fortune
"j'ai l'impression qu'elle bouge ma cassette, elle flotte et puis les rapports sautent".
Effectivement, la pièce témoigne d'une capacité de flottaison peu commune pour un organe sans aucune prétention nautique. Patrick officie de retour au campement, et, devant l'absence de l'entretoise idoine, responsable dudit soucis, il doit en bidouiller une dans un muselet de bouteille de champagne, "en plus, c'est plus léger". C'est cher le vélo parfois.

Good vibrations ?
Grosses frayeurs pour Luis dans une descente vertigineuse. Michel, juste derrière, pensait qu'il allait sortir de la route ou se prendre une voiture, tant les trajectoires étaient dignes du folklore Moldave, assez injustement méconnu d'ailleurs. La raison ? Le cadre est entré en résonance provoquant des vibrations altérant la tenue de cap, en gros, le vélo était inconduisible, inquiétant.