Régional en ligne de Pressins
Dimanche 20 Juin 2004
9 H30, Pressins, ciel
bas, gris, 14° C, pluie fine mais abondante, la veille de l'été
est un jour d'automne, les vétérans A, B, les féminines et
cadets retirent les dossards dans une ambiance plombée, ça fait
envie, hein ? Quand nous arrivons devant le directeur de course
pour prendre nos postes de signaleurs et ainsi aider à
l'organisation de ce régional dont l'Isère et plus particulièrement
le Fontanil ont la charge, on trouve donc Loïc Angot caressant
une patte de lapin en arborant un fer à cheval monté en
bracelet et un trèfle à quatre feuilles à la boutonnière tout
en accrochant des gousses d'ail au dessus de la porte de la salle
des fêtes. Loïc souffre donc du syndrome de "la ferme"
compliqué d'une pathologie obsessionnelle de l'exorcisme suraiguë,
bref le moral en a pris un sérieux coup. Le responsable de la sécurité,
Christophe Artigaut, malgré sa perfusion de Prozac de 5 l,
enregistre une tension artérielle Hymalayesque, c'est pas le
moment de faire de l'humour, ses neurones ne fonctionnent plus en
triphasé mais en déphasé.
10 H30 hors taxes, soit 11 H TTC, la première
course démarre, la seule chose dont on soit sur à l'arrivée de
celle - ci, c'est que les coureurs de cet épreuve sont non
seulement étanches mais aussi amphibie, puisque ceux qui ont su
éviter les nombreuses crevaisons, les quelques chutes,
heureusement sans gravité, sont sorti sans encombres de la
partie aquatique du parcours, soit une gigantesque flaque ornant
les deux cotés de la route, condamnant à une seule trajectoire
possible, sans quoi le recours aux rames était indispensable. Au
club, on n'a pas d'hommes grenouilles, donc aucun
participant à cette épreuve. La délégation de TVS, allait
s'exprimer l'après- midi, une délégation identique au départemental
de Chatonnay, soit, Eddy, champion départemental en titre,
Patrick, un peu fiévreux, Michel, pas en grosse forme, Luis,
Franck, récemment re-motivé et Ludo. Le parcours, on le connaît
bien pour l'avoir tracé et proposé au club du Fontanil.
Pour être franc, on était séduit pour la vue qu'il offre, pour
cette petite route qui serpente au milieu des champs, on le
savait technique, exigeant en raison de nombreuses relances,
usant car sans répit mais on l'imaginait plus facile ou moins
dur, au choix.
Patrick et Michel sont un peu en retard à l'échauffement,
ils ont signalé. Michel doit aussi récupérer un maillot qu'il
a oublié et sa roue avant qu'il a prêté à un cadet qui a usé
la sienne sur un pédalier plus coriace que son pneu. Retour sur
la ligne de départ, l'appel a déjà commencé, Patrick et
Michel s'aperçoivent d'un manque d'air dans la roue arrière,
redoutent une crevaison, re- quittent la ligne pour jouer de la
pompe, ils ont oublié de gonfler l'arrière. Intercepté par
Christophe, Michel se fait remettre son dossard à gauche, il
s'est aussi trompé de côté, il y a des jours comme ça !
Sur la ligne, on vit une minute pénible, une
minute de silence, une de plus, une minute d'hommage, une minute
pour Gérard Morestin qui nous a quitté la semaine dernière, un
tout petit geste pour Gérard qui nous a accompagné des années
quand nous étions licenciés aux Abrets.
Le départ est neutralisé jusqu'au pied de la
bosse, laquelle est montée à bloc. Deuxième tour, le futur
vainqueur se dégage, nous le reverrons après l'arrivée. Eddy
et Marc partent en compagnie de quelques autres au troisième
tour sans représentant de la haute Savoie, piégé pour le coup.
Patrick démarre au tour suivant, il échoue à 10" du
groupe de contre sur point de côté et rentre dans le rang et
dans le peloton, enfin ce qu'il en reste au 7e tour. Entre-
temps, Luis perd l'usage d'une chambre à air et abandonne. A
l'arrivée, Eddy prépare le sprint pour Marc, les Isérois font
donc 2e et 3e. Patrick règle la 9e place, Michel s'occupe de la
20e. Franck termine un peu derrière, Ludo, en connaisseur, s'est
arrêté pour apprécier l'arrivée. Réunis sous le même
maillot, les coureurs de l'Isère ont fait une belle course d'équipe
dans le même but commun, arracher un maillot qu'un Drômois n'a
pas voulu céder.
dénivelé | 870 m |
température | 21° C |
moyenne (9ieme) |
35,4 km/h |
distance | 75 km |
Jean François Chirpaz, responsable UFOLEP Rhône -Alpes et président du club de Chatonnay était absent ce dimanche pour cause de culture virale dans le gorge, plus communément appelé angine sous nos latitudes. Or, à Chatonnay, on dispose de "l'aigle de Vénissieux" plus connu sous le nom d'Eric dans nos contrées septentrionales. Eric, responsable de l'accueil des inscrits le matin, était inscrit sans responsabilité l'après midi, il courait, donc. C'est à son président que ce message s'adresse, oui, je sais, si on commence à passer des messages personnels sur un site mondialement réputé pour sa rigueur, on ne va pas s'en sortir, mais là, il le faut. Donc, Eric fut parfait, beaucoup de justesse dans l'analyse de la course (il comprit très vite que ça allait être dur), une attaque, éclair, faite sans gêner, ni serrer les coureurs aux avants postes, par-fait, vous dis- je ! |