Edito Janvier 2004


Offre d'emploi : Club cycliste d'envergure départementale recherche, dans le cadre de son développement physique et mental, un apprenti météorologue, pas sorcier, références exigées, licence offerte. Merci d'écrire à la secrétaire, Eddy FOURNA. Veiller à éviter les fôtes d'aurthograffes, ça le rend fou, déjà que...

    Le vélo, en soi, prend un temps que certaines, sans doute mal informées, qualifieront d'excessif en valeur "nette". C'est à dire préparation, temps de roulage, lavage au kärcher du bonhomme, habillage, réhabilitation à la vie sociale et retour à une apparence humaine incontestable.  Sans même évoquer les éventuels étirements et nettoyage du vélo.

    Pour ce premier mois de l'année, il convient d'ajouter une attraction de tous les instants, à savoir la prévision du temps du week-end. En ces temps pluvio- dépressionnaires, c'est un boulot à plein temps, surtout lorsque l'on est pas spécialistes, ce qui ne saurait tarder vu le temps passé sur ce sujet précis. Le protocole demande de la rigueur, de l'ordre et de la volonté : d'abord dès le milieu de semaine, scruter les cartes pour la période voulue à la télé de manière à avoir la tendance, systématiquement déprimante, avec toutefois des nuances ténues d'un jour à l'autre, à savoir que le dimanche sera pire que le samedi ou inversement, de toutes façons, ça changera avant la fin de semaine. Au fil des jours, on affine à l'aide de n'importe quel support, le Dauphiné Libéré, CNN, Al- Jazira (pour la parité), le net, l'almanach du dauphinois, ou une grenouille (en cas d'absence de grenouille, tentez les cuisses du même animal en persillade, mais le résultat n'est plus assuré), tout est bon, sauf le résultat. Le matin du jour dit à l'heure ou blanchit la campagne, place à la téléconférence :
"Qu'est- ce t'es penses ?" "Ben, ici, c'est pas trop mauvais, j' veux dire, un temps normal pour la Patagonie : vent force 9, des creux de 15 m, le dernier corbeau vient de se faire déplumer par une bourrasque, la routine, quoi !" "Pas de pluie! Génial, on y va !"
Alors on se jette à l'eau, au sens propre, la flotte n'ayant jamais la décence d'attendre la fin de la sortie, alors un petit groupe se forme dans l'heure sous un ciel plombé, bravant le froid, l'humidité et les bagnoles, toujours promptes à serrer le cycliste transi. Chaque sortie sans pluie est une victoire sur le sort, sur Evelyne Dheliat et nous conforte dans notre science à anticiper l'élément naturel. Bien, pour être complet sur le sujet, le score à ce jour n'est pas en notre faveur, mais d'ici le mois de juillet, la tendance devrait s'inverser.

    Bon d'accord, en janvier, on ne s'attend pas nécessairement à des périodes caniculaires, il n'empêche, ça énerve un peu. 

A ce rythme infernal, début Mars, pour les premières courses, les compteurs devraient afficher, un bon millier de kilomètres, c'est plutôt pas mal, pour des cadets !