Edito mars 2004
Mars attaque le
1er, je veux dire que c'est pas moi qui ai commencé. Non, c'est
pas moi qui ai commencé, c'est la NASA, et puis un peu les européens
aussi, avec un robot intermittent du spectacle martien. C'est pas
le problème de son statut qui l'incommode mais un problème de
transmission, le pauvre automate manque de bits, un robot asexué,
quoi, à moins que j'ai mal compris mais ça m'étonnerait.
Après s'être tiré une bourre mémorable
pour aller, puis repartir de la lune, le spectacle ne méritait
pas le détour, un clair de terre, il paraît que c'est très
surfait, voila t'il pas que la compétition repart dans le but
d'aller sur Mars, en décembre, ce qui n'est pas très
raisonnable d'ailleurs. Après avoir connue une paix royale
depuis la nuit des temps, la planète rouge (qui doit son nom à
Jean Maurice le Rouge qui l'a découverte un soir de beuverie, un
surnom que lui, devait à son goût immodéré pour le produit de
la vigne Bordelaise) a vu tomber dans tous les coins quatre
robots boursouflés d'airbags. Faut dire que l'endroit fait
envie, il y fait fréquemment - 70°, faudrait voir à pas
oublier sa p'tite laine. L'air y est irrespirable, y'en a pas !
Les vents y soufflent à plusieurs centaines de km/h, en plus,
c'est pas du sable mais de la poussière de métaux. Amis
souffrants de carences minérales, on vous a trouvé une cure de
choc. Un dernier point, les alpinistes trouveront, eux, une bonne
raison de rêver, le point culminant s'élève à 27 000 M, de
quoi renvoyer l' Everest au rang d'aimable colline. Il est vrai
que l'endroit n'est pas tout près, six mois de voyage, mais
reconnaissez que vous avez une grosse envie d'y aller sans plus
attendre. Alors, donc, les braves automates non encore atteints
de paralysie focale nous ont envoyé une carte postale de leur
lieu de villégiature, une belle photo, je parle de la qualité
intrinsèque de l'image. On y voit une étendue rougeâtre, avec
des creux et des bosses tout autour, un coin sympa, quoi !
A vrai dire, c'est pas pour du tourisme robotique que le voyage a
été fait mais dans le but de trouver de l'eau, enfin, de l'eau,
c'est beaucoup dire, disons de la glace. Ceci posé, je
rappellerai que le Whisky est toujours en Ecosse, et même si la
NASA amène les verres à mi- parcours, on n'est pas près de
boire l'apéro. Si vous voulez, j'amène les cacahuètes grillées
à sec, j'aime bien les grillées à sec avec des aromates autour.
Alors quand on se plaint des fameuses giboulées,
faudra bien se rappeler à quoi on échappe, ça donnera le moral.
Sur terre, ce devrait être plus calme, même si, pour nous
aussi, la compétition va recommencer, mais c'est une autre
histoire.