Par Radu Un seul membre de TVS, Radu (Patrice) participait au 46e BRA (17 juillet 2011). Voici un bref compte-rendu d'une journée marquée par des précipitations exceptionnelles. Les prévisions météo étant très pessimistes, j'hésite de prendre le départ jusqu'à la dernière minute. Finalement, j'appelle mon ami Giovanni (La Roue Libre d'Allevard, UFOLEP) avec qui j'avais prévu de rouler, et qui me dit avoir décidé de se rendre au départ a 3h du matin, mais qu'il ne partirait pas à "99%". Je retrouve donc Giovanni a Vizille, on récupère nos dossards et j'arrive à le convaincre d'aller au moins jusqu'à la Croix de Fer, la pluie n'étant pas encore au rendez-vous. Ce sont finalement environ 150-200 cyclistes équipés d'éclairage avant/arrière et de gilets jaune qui partent en un seul peloton et sous escorte moto. Il nous faut 1h15 pour rejoindre Rochetaillé. J'arrive à rouler avec Giovanni, je le perds, puis je le retrouve. On tourne à gauche en direction d'Allemond, le peloton s'éfiloche, je perds Giovanni. Je le retrouve brièvement à la sortie d'Allemond, on se donne rendez-vous au Rivier. On ne se verra plus. En roulant sur un caniveau il a crevé ses deux roues et fut contraint à l'abandon. La montée s'est super bien passée. Je l'avais faite en juin et je connaissais parfaitement l'itinéraire, ça aide pour anticiper les portions raides. Au Rivier je remplis un bidon à une des fontaines. Il fait encore nuit, pas de trace de Giovanni. Je décide de continuer car j'avais repéré deux gars qui avaient le même rythme que moi. Le lever du jour me surprend à environ 3 km après le Rivier. Grosse ambiance. Le silence est total. Le ciel est à moitié dégagé, on voit la lune dans une belle éclaircie, la route appartient à 100% aux cyclistes, bref, le moral est au beau fixe. Les choses commencent à se gâter aux abords du Glandon. Petite rincée qui mouille très vite. Je mets mon Kway. J'arrive au col à 6h45. Vent, fraicheur et pluie. Je décide néanmoins de basculer sur Saint-Sorlin, Albiez et Saint-Jean de Maurienne en me disant que je pourrais toujours redescendre par La Maurienne en train. Route mouillée et pluie fine jusqu'au col du Mollard, sec par la suite. Ce qui me donne un petit espoir... J'arrive au contrôle de Saint-Michel de Maurienne vers 8h45. Je mange mon plateau repas en vitesse, refait le plein de mes bidons et je repars vers 9h30. A ce moment-là il se met à bruiner. Ce n'est pas du tout génant, je monte assez facilement le Télégraphe et j'arrive au col vers 10h45. 1km avant le col le temps se couvre franchement et il se met à pleuvoir. Cette fois-ci c'est du sérieux: brouillard et pluie battante. Je descend à toute allure les grandes lignes droites qui mènent à Valloire où j'arrive trempé. Je renonce d'aller au contrôle qui se trouve 3km en amont, en montant vers le Galibier et je prends la direction de l'office du tourisme avec la ferme intention de sauter dans le premier car qui descend à Saint-Michel. En effet, je pense qu'il est imprudent de s'aventurer au Galibier dans ces conditions. Je crains surtout la descente sur le Lautaret, très technique. A l'office du tourisme je rencontre deux autres cyclos dans le même état d'esprit que moi et qui se proposent de commander un taxi pour rejoindre La Grave. On arrive finalement à la Grave à 13h. Tout au long de la montée du Galibier on double plusieurs dizaines de cyclos qui ne lâchent rien ! Certains sont bien équipées, d'autres pas. Cependant personne dans la descente ! Brouillard très épais, pluie battante, route extrèmement glissante (des ruisseaux se forment par endroits), circulation intense (on s'installe pour l'étape du Tour). A La Grave on attend l'accalmie. En vain. Pluie battante, brouillard épais et fraicheur. La circulation sur la route est très intense. On apprend que les organisateurs ont finalement décidé de neutraliser l'épreuve (sage décision !) et mis à la disposition des participants un car qui fait la navette entre le Galibier, La Grave et Bourg d'Oisans. On monte dans un car qui finalement nous transporte jusqu'à Bourg d'Oisans où on arrive vers 15h. Sans les vélos, qui n'arrivent que vers 18h dans un fourgon. J'en profite pour descendre à Vizille en stop et remonter avec ma voiture. Je me mets vaguement au sec en attendant les vélos. Finalement je récupère mon vélo, je fais une halte rapide à Vizille et j'arrive chez moi vers 19h15. Un peu frustré mais au moins je n'ai pas de regrets ! Le lendemain matin j'écoute France Inter: 400 cyclotouristes secourus entre Valloire et Le Galibier, les conditions dantesques décrites à la radio etaient un peu exagérées, mais il fallait bien impressionner les auditeurs. Cette semaine une arrivée du Tour de France se jugera en haut du Galibier. Bonne chance à tous ! |
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