Gentleman des Mures

De mon côté, je repars avec la sentiment de n'être, finalement, pas tant "à la rue" que ça. L'impression de ne pas être à la hauteur 8 jours plus tôt étant surtout dû au fait d'avoir couru avec un partenaire hors-norme !

L'entame est marquée par une succession de rond-points que nous négocions assez mal, ressortant à chaque fois avec plusieurs mètres d'écart entre nous deux. La traversée du troisième est même marquée par un joli coup de frein pour éviter plusieurs voitures arrêtée au beau milieu de la chaussée. C'est pénible, mais ça passe sans encombre.

Presque 160 équipes en lice et plutôt du beau monde au départ de cette épreuve parrainée par Mickaël Buffaz où les amateurs ont l'occasion de côtoyer quelques professionnels. C'est ainsi que nous croisons David Moncoutié et Jean-Eudes Demaret (de Cofidis), Laurent Mangel (de l'équipe Saur Sojasun), Cyril Dessel (d'AG2R), ou encore Jeannie Longo.

Nous nous classons 47ème (sur 157), à 4 mn de l'équipe gagnante, avec un temps de 30'12 pour une moyenne de 39,7 km/h. C'est moyen mais il aurait été difficile de faire mieux compte-tenu des circonstances. Laurent a vraiment tout donné pour tenir jusqu'au bout mais le dernier kilomètre aura été de trop. Il me confiera, après la ligne, que son coeur est monté jusqu'à 200 sur la fin de course... Impressionnant !

De mon côté, je repars avec la sentiment de n'être, finalement, pas si mal entraîné que ça. L'impression de ne pas être à la hauteur 8 jours plus tôt étant surtout dû au fait d'avoir couru avec un partenaire hors-norme !

Presque 200 équipes en lice et plutôt du beau monde au départ de cette épreuve parrainée par Mickaël Buffaz où les amateurs ont l'occasion de côtoyer quelques professionnels. C'est ainsi que nous croisons David Moncoutié et Jean-Eudes Demaret (de Cofidis), Laurent Mangel (de l'équipe Saur Sojasun), Cyril Dessel (d'AG2R), ou encore Jeannie Longo.

Je regarde mon compteur : nous avons mis 30'02 pour une moyenne de 39,2 km/h (nous ne connaissons pas encore notre classement au moment de rédiger cet article). C'est moyen mais il aurait été difficile de faire mieux compte-tenu des circonstances. Laurent a vraiment tout donné pour tenir jusqu'au bout mais le dernier kilomètre aura été de trop. Il me confiera, après la ligne, que son coeur est monté jusqu'à 200 sur la fin de course... Impressionnant !

Laurent, qui a connu une année presque blanche essentiellement marquée par des travaux dans sa nouvelle maison, n'a pas encore eu l'occasion de disputer de contre-la-montre cette année, et il n'a vraisemblablement pas l'intention de se mettre la pression pour celui-ci : pas de prolongateur, pas de casque de chrono, pas de sur-chaussures... Laurent y va "tranquille-tranquille".
Ma reconnaissance du parcours m'a permis de constater qu'il y avait pas mal de vent et que celui-ci était contraire sur les quasi deux derniers tiers du parcours. Nous décidons que je ferai le départ mais sans me mettre à bloc car Laurent sait qu'il aura besoin d'un peu de temps pour ce mettre dans le rythme.
Le début du parcours est marqué par plusieurs rond-points que nous négocions assez mal, ressortant à chaque fois avec plusieurs mètres d'écart entre nous deux. Nous sommes même obligé de freiner plus que nécessaire dans le 3ème que nous traversons en zigzaguant entre des voitures presque à l'arrêt...
Place à de longs bouts droits. Je me sens bien mais ai peur d'appuyer trop et de mettre Laurent dans le rouge, alors je veille surtout à garder une allure régulière, éviter les a-coups.

Petite frayeur dans un rond-point à 6 km de l'arrivée où je suis obligé de gueuler comme un putois dpour signaler notre présence à une voiture sur le point de nous couper la route... Nous l'évitons de justesse avant d'attaquer une longue ligne droite avec vent pleine face où nous souffrons tous les deux. Le compteur tombe largement aux alentours des 35 à l'heure et frôle même les 30 dans la partie la plus difficile où nous rattrapons cependant l'équipe partie 4 minutes devant moi.
Nous voilà maintenant à 4 km de l'arrivée. Je sens que j'en ai encore pas mal sous le pied, mais j'attends les 2 derniers kilomètres pour mettre le turbo et tout donner. En attendant, patience.
Ça y est, le panneau des 2 kilomètres est là. Je tente de faire grimper le compteur, mais Laurent me fait comprendre que ce n'est Je fais le dos rond encore un kilomètre supplémentaire. Là, ça commence à sérieusement sentir l'écurie, et j'ai la furieuse envie de tourner la poignée de gaz. J'encourage Laurent pour le motiver et accélère un peu, mais un nouveau râle primitif (du genre "Rhâââââ") me fait à nouveau comprendre que ça ne va pas le faire...
Je tente une dernière fois d'accélérer aux 500 mètres, mais de nouveau "Rhââââââââââ", alors je lève le pied. Nous finissons donc comme nous pouvons et nous faisons rejoindre juste au passage de la ligne par une équipe partie derrière nous.

Nous ferons sans doute mieux l'an prochain en nous entraînant un peu ensemble (Laurent et moi ne nous étions jamais associés sur une gentleman jusque-là) et avec un Laurent en pleine possession de ses moyens, ce qui n'était pas le cas cette année.
De mon côté, je repars avec la sensation de n'être, finalement, pas si mal entraîné que ça. L'impression de ne pas être à la hauteur étant surtout dû au fait d'avoir couru, la semaine précédente, avec un partenaire hors-norme !
La saison est terminée, il est temps de fêter ça avec une bonne bière !

Laurent, qui a connu une saison presque blanche essentiellement marquée par des travaux dans sa nouvelle maison, n'a pas encore eu l'occasion de disputer de contre-la-montre cette année, et il n'a vraisemblablement pas l'intention de se mettre la pression pour celui-ci : pas de prolongateur, pas de casque de chrono, pas de sur-chaussures... Laurent y va "tranquille-tranquille".

Enrhumé depuis 4 ou 5 jours et échaudé après [[Articles11.GentlemanDeSt-Georges|l'enfer vécu de la semaine précédente]], je m'étais pourtant juré de ne plus courir avant 2012. Mais c'était sans compter sur l'appel de Laurent, à la recherche d'un partenaire pour cette ultime épreuve de la saison.

(:title La gentleman de St-Georges:)

(:photo 2011-010 451.jpg taille=450;lien=visu:)

ma reconnaissance du parcours m'a permis de constater qu'il y avait pas mal de vent et que celui-ci était contraire sur les quasi deux derniers tiers du parcours. Nous décidons que je ferai le départ mais sans me mettre à bloc car Laurent sait qu'il aura besoin d'un peu de temps pour ce mettre dans le rythme.

Je me sens bien mais ai peur d'appuyer trop et de mettre Laurent dans le rouge, alors je veille surtout à être régulier et éviter les a-coups.
Bien que peu entraîné cette saison, Laurent s'arrache pour participer quand même aux relais et cela me permet de récupérer un peu dans sa roue avant d'aborder les 10 derniers kilomètres où le vent est constamment défavorable.
Je dois gueuler comme un âne dans un rond-point pour signaler notre présence à une voiture sur le point de nous couper la route et nous l'évitons de pas grand-chose juste avant d'attaquer une longue ligne droite avec vent pleine face et où nous souffrons tous les deux. Le compteur tombe largement en-dessous des 40 à l'heure et frôlera même les 30 dans la partie la plus difficile où nous rattrapons cependant l'équipe partie 4 minutes devant moi.
Nous voilà maintenant à 4 km de l'arrivée. Je sens que j'en ai encore pas mal sous le pied, mais j'attends les 2 derniers kilomètres pour mettre le turbo.
Ça y est, le panneau des 2 kilomètres est là. Je tente de faire grimper le compteur, mais Laurent me fait comprendre qu'il ne faut pas, qu'il est à la limite.
Nous faisons le dos rond encore 1 km supplémentaire. Là, ça commence à sentir carrément l'écurie, et j'ai la furieuse envie de tourner la poignée de gaz. J'encourage Laurent pour le motiver et accélère un peu, mais un nouveau râle primitif (du genre "Rhâââââ") me fait à nouveau comprendre que ça ne va pas le faire...
Je tente une dernière fois d'accélérer aux 500 mètres, mais de nouveau "Rhââââââââââ" piur Laurent, alors je lève le pied. Nous finissons donc non pas en roue libre, mais sans véritablement accélérer, et nous faisons rejoindre juste au passage de la ligne par une équipe partie derrière nous. Je regarde le compteur. Nous avons mis 30'02 pour une moyenne de 39,2 km/h (nous ne connaissons pas encore notre classement au moment de rédiger cet article). C'est moyen mais il aurait été difficile de faire mieux. Laurent a vraiment tout donné pour tenir jusqu'au bout mais le dernier kilomètre aura sans doute été de trop. Il me confiera, après la ligne, que son coeur est monté jusqu'à 200 sur la fin de course... Impressionnant !
Nous ferons sans doute mieux l'an prochain en nous entraînant ensemble (Laurent et moi ne nous étions jamais associés sur une gentleman jusque-là) et avec un Laurent en pleine possession de ses moyens.
De mon côté, je repars avec la sensation de n'être, finalement, pas si mal entraîné que ça. La sensation de ne pas être à la hauteur étant surtout dû au fait d'avoir couru, la semaine précédente, avec un partenaire hors-norme !