Champion de France !

Les déplacements en groupe pour une course sur plusieurs jours, c'est quand même quelque chose. C'est sûr, il faut être motivé pour partir un long week end, mais là on a tout eu, une excellente ambiance, un accueil parfait de la part de la maman à Manu, des résultats. Dans les heures qui précèdent le CLM, j'ai beau me dire que l'objectif de l'automne est déjà atteint, que si c'est pas cette année, cela sera une autre fois, que l'objectif majeur, c'est l'épreuve par équipe du dimanche ou le "championnat du monde" à Paladru, que c'est une course comme un autre, il y'a un peu de poids sur les épaules... Le circuit est vraiment très très bien, il correspond parfaitement à mes caractéristiques, en se durcissant au fur et à mesure. Il va falloir jouer finement du braquet en épousant la pente, sentir et rechercher la vitesse, sans brusquer. J'hésite malgré tout longtemps sur la stratégie d'allure malgré les 2 reconnaissances de la veille et celle du matin, car il y'a plusieurs paramètres, le profil, le vent qui change de direction souvent (est puis sud puis est à nouveau), et aussi composer avec une baisse de régime ressentie à l'entrainement dans les deux dernières semaines, sûrement la conséquence d'un rhume à J-10, qui diminue ma récupération après des efforts intenses. C'est vraiment la reconnaissance du matin, qui me fait décider du tableau de marche en cernant la partie stratégique (sur la départementale, le long faux plat montant avant le dernier village) où il ne faudra pas céder. Je change également ma procédure d'échauffement pour essayer de me rassurer au mieux sur l'état des jambes. Elles tiendront très bien le coup finalement et après un départ relativement prudent, le vent du sud me cueille assez rapidement. Ce qui fait un peu bizarre quand tout indiquait une possible très grande vitesse dans les premiers kilomètres, je temporise et attends le km 7 et son virage à 90° pour commencer à accélérer un peu, le temps de doubler les premiers concurrents. C'est à la sortie du village au km 12, qu'il faut commencer à s'employer, les montagnes russes débutent et il faut faire la différence entre les montées qui redescendent immédiatement et celles qui s'aplatissent pendant un certain temps en leur partie sommitale, afin de gérer au mieux l'allure. Au passage identifié comme critique, je double un 3ème concurrent avec une différence de vitesse très importante. Il a du forcer un peu trop dans la partie raide de la bosse précédente, et désormais pour lui, les secondes qui passent comptent triple. Il ne reste plus que quelques kilomètres, le plus délicat est passé, plongeon dans la dernière cuvette, avec le croisement où les coureurs sont aiguillés avec vigilance, et enfin l'ultime effort de 2mn30s sur une pente régulière, où comme à Penol, la tête penchée pour ne pas la lever trop tôt et se désespérer de ne pas voir la ligne arriver plus vite, compter les secondes. Et là sur le côté droit, les fanions déjà, qui indiquent la ligne. Un regard sur le compteur, moins de 30mn, immédiatement c'est la bonne nouvelle, avec la quasi certitude que c'est gagné, puis les doutes quand même en entendant d'autres temps, très bons également. Et le verdict qui tombe, premier en 40/49 ans, oui mais d'une poignée de secondes, et l'impression, déstabilisante, que c'est vraiment passé juste, la chance, oui, et avec le recul, peut être que j'ai plus assuré qu'il ne le fallait. En effet, plusieurs jours après, je n'arrive toujours pas à me rappeler un passage plus difficile qu'un autre sur la course, l'intensité de l'effort ayant comme disparu très vite des jambes et de la mémoire. Le lendemain, je roule dans l'équipe Isère des plus de 40 ans, composée de Laurent notre président plus que dévoué, le toujours fidèle Eric, auquel s'est joint Claude avec grande gentillesse, qui se classe 9ème. Malgré nos efforts pour nous entrainer ensemble, malgré l'étude minutieuse des temps de relais et de leur positionnement sur le circuit en fonction de la force de chacun, ce résultat nous permet de mesurer toute l'étendue des paramètres à maîtriser dans un CLM par équipe pour assurer une grande performance. Le travail pour relever ce défi me parait titanesque.

Les déplacements en groupe pour une course sur plusieurs jours, c'est quand même quelque chose. C'est sûr, il faut être motivé pour partir un long week end, mais là on a tout eu, une excellente ambiance, un accueil parfait de la part de la maman à Manu, des résultats. Dans les heures qui précèdent le CLM, j'ai beau me dire que l'objectif de l'automne est déjà atteint, que si c'est pas cette année, cela sera une autre fois, que l'objectif majeur, c'est l'épreuve par équipe du dimanche ou le "championnat du monde" à Paladru, que c'est une course comme un autre, il y'a un peu de poids sur les épaules... Le circuit est vraiment très très bien, il correspond parfaitement à mes caractéristiques, en se durcissant au fur et à mesure. Il va falloir jouer finement du braquet en épousant la pente, sentir et rechercher la vitesse, sans brusquer. J'hésite malgré tout longtemps sur la stratégie d'allure malgré les 2 reconnaissances de la veille et celle du matin, car il y'a plusieurs paramètres, le profil, le vent qui change de direction souvent (est puis sud puis est à nouveau), et aussi composer avec une baisse de régime ressentie à l'entrainement dans les deux dernières semaines, sûrement la conséquence d'un rhume à J-10, qui diminue ma récupération après des efforts intenses. C'est vraiment la dernière reconnaissance le matin, qui me fait décider du tableau de marche en cernant la partie stratégique (sur la départementale, le long faux plat montant avant le dernier village) où il ne faudra pas céder. Je change également ma procédure d'échauffement pour essayer de me rassurer au mieux sur l'état des jambes. Elles tiendront très bien le coup finalement et après un départ relativement prudemment, le vent du sud me cueille assez rapidement. Ce qui fait un peu bizarre quand tout indiquait une possible très grande vitesse dans les premiers kilomètres, je temporise et attends le km 7 et son virage à 90° pour commencer à accélérer un peu, le temps de doubler les premiers concurrents. C'est à la sortie du village au km 12, qu'il faut commencer à s'employer, les montagnes russes débutent et il faut faire la différence entre celles qui redescendent immédiatement et celles qui s'aplatissent pendant un certain temps en leur partie sommitale, pour gérer au mieux l'allure. Au passage identifié comme critique, je double un 3ème concurrent avec une différence de vitesse très importante, il a du forcer un peu trop dans la partie raide de la bosse précédente, et désormais pour lui, les secondes qui passent comptent triple. Il ne reste plus que quelques kilomètres, le plus délicat est passé, plongeon dans la dernière cuvette, avec le croisement où les coureurs sont aiguillés avec vigilance, et enfin l'ultime effort de 2mn30s sur une pente régulière, où comme à Penol, la tête penchée pour ne pas la lever trop tôt et se désespérer de ne pas voir la ligne arriver plus vite, compter les secondes. Et là sur le côté droit, les fanions déjà qui indiquent la ligne. Un regard sur le compteur, moins de 30mn, immédiatement c'est la bonne nouvelle, avec la quasi certitude que c'est gagné, puis les doutes quand même en entendant d'autres temps, très bons également. Et le verdict qui tombe, premier en 40/49 ans, oui mais d'une poignée de secondes, et l'impression, déstabilisante, que c'est vraiment passé juste, la chance, oui, et avec le recul, peut être que j'ai plus assuré qu'il ne le fallait. En effet, plusieurs jours après, je n'arrive toujours pas à me rappeler un passage plus difficile qu'un autre sur la course, l'intensité de l'effort ayant comme disparu très vite des jambes et de la mémoire. Le lendemain, je roule dans l'équipe Isère des plus de 40 ans, composée de Laurent notre président plus que dévoué, le toujours fidèle Eric, auquel s'est joint Claude avec grande gentillesse, qui se classe 9ème. Malgré nos efforts pour s'entrainer ensemble, malgré l'étude minutieuse des temps de relais et de leur positionnement sur le circuit en fonction de la force de chacun, ce résultat nous permet de mesurer toute l'étendue des paramètres à maîtriser dans un CLM par équipe pour assurer une grande performance. Le travail pour relever ce défi me parait titanesque.

Wow, merci à tous, ces messages me font encore plus plaisir que le titre. Ce résultat est vraiment un aboutissement de ces dernières années en Ufolep. J'ai rencontré sur les circuits, les grimpées ou en réunion, des tas de personnes qui m'ont toujours transmis quelque chose, ou montré la voie, un mot gentil, une entraide, et quand vous recevez les encouragements de ces dernières semaines, cela vous pousse vraiment et donne envie de leur donner en retour. Lorsque je suis entré à TVS, il y'a 3 ans, sans avoir encore donné un coup de pédale sur un vélo de chrono, j'avais déjà dans un petit coin de la tête ce projet qui a abouti samedi. Et puis je suis déçu pour Manu, il mérite encore mieux. Il y'a une telle émulation entre nous, il le sait, qu'à chaque fois que l'un devance l'autre, c'est déjà une victoire. Sans sa présence sur les chronos, je n'irai pas aussi vite, ce maillot est donc aussi le sien.

(A venir)

Super performance de nos supers Tronchavélois : Pierre l'emporte chez les 40/49 ans avec un temps de 29'58. Il est donc champion de France de la catégorie.

Un peu à court d'entraînement ces dernières semaines, Laurent a souffert et termine à plus de 3 minutes, mais il est un président heureux : 2 podiums pour TVS sur un championnat de France de chrono, c'est juste énorme !

[[Attach:res_nat_clm_2013_champmotteux_92.pdf|Les résultats complets ici]]

Super performance de nos supers Tronchavélois : Pierre l'emporte chez les 40/49 ans avec un temps de 29'58. Il est donc champion de France la catégorie. Victime d'ennuis mécaniques, Manu monte tout de même sur la 3ème marche du podium chez les 30/39 avec un temps de 30'03 qui le place à seulement 13 secondes du vainqueur (l'incontournable Pascal Thèvenin) et lui donne quelques regrets...
Un peu à court d'entraînement ces dernières semaines, Laurent a souffert et termine à plus de 3 minutes, mais il est un président heureux. 2 podiums pour TVS sur un championnat de France de chrono, c'est juste énorme.

Pour ce national, nous avions décidé de mettre les moyens à hauteur de l’évènement : journée de congé pour tout le monde afin de reconnaitre le parcours la veille (1 boucle en voiture et 3 boucles en vélo), debriefing du parcours par le directeur sportif Ledac avec vidéo du circuit projetée sur grand écran en support, et enfin repas diététique version Maman Sellier avec légumes mijotés au cumin et framboises du jardin. Tous les ingrédients étaient réunis pour une grande performance de TVS. C’était malheureusement sans compter pour ma part sur deux idées stupides : la première étant de mixer 2 cassettes afin de pouvoir courir ce chrono avec un 11 dents et la deuxième consistant à tenir absolument à ce que Laurent m’emprunte ma roue arrière Powertap pour son chrono afin de pallier la défaillance de son capteur de puissance, et ce malgré le changement de cassette de dernière minute que cela imposait. Le résultat : je me rendis compte à 3’ du départ que mon 11 dents ne passait plus ce qui me contraignit à prendre une autre décision tout aussi stupide que les 2 précédentes, à savoir dévisser d’un bon demi-tour mon câble de dérailleur arrière afin de contourner le problème. Conséquence : quasiment plus aucune vitesse ne passa correctement pendant tout mon chrono. A chaque changement de vitesse il me fallait monter 2 couronnes puis en redescendre une afin d’espérer trouver le développement souhaité. Si cela ne fut pas vraiment un handicap dans la première partie du chrono assez roulante et sans vraie bosse, ce problème mécanique finit par user complètement mes nerfs à partir de la mi-course, où il s’agissait d’enchainer les faux plats montants et les descentes. Dans ma tête le chrono était perdu, je n‘étais plus dans le coup. J’essayai tout de même de me persuader que ça valait le coup de se battre, mais la volonté n’était plus là. Toute cette belle préparation si bien huilée jusque-là était mise à mal par cette foutue cassette. Trouvant quelques circonstances de course favorables dont je ne suis pas vraiment fier (merci la moto ouvreuse à 4km de la ligne qui décida de « changer de cycliste » et de m’ouvrir la route à 15m devant moi lorsque je m’apprêtai à rattraper 2 concurrents qui participaient visiblement plus au national gentleman qu’au national CLM individuel), le moral remonta en flèche de même que la vitesse ! Je finis finalement pas si mal que ça la dernière côte et constatai avec stupeur en franchissant la ligne que je j’échouai à seulement 5 petites seconde de Pierre, dont je savais déjà qu’il était le nouveau champion national des 40/49. La déception fut d’autant plus amère quand je constatai que le vainqueur du jour, Pascal Thévenin, se trouvait à seulement 13s devant moi. Oui, moral : ne JAMAIS bricoler son matériel avant une course importante. Je le savais mais je n’avais visiblement pas encore assez bien retenu la leçon… Je crois que c’est chose faite dorénavant.
Malgré la déception du moment, ce WE fut un souvenir inoubliable. J’ai vraiment bien apprécié les moments de convivialité avec notre petite équipe. J’ai beaucoup d’admiration pour Pierre qui a su répondre présent malgré la pression qui pesait sur ces épaules, mais aussi pour Pascal Thévenin qui malgré une saison de chrono un peu en dedans est allé chercher un nouveau titre du fond de ses tripes.

Pour ce national, nous avions décidé de mettre les moyens à hauteur de l’évènement : journée de congé pour tout le monde afin de reconnaitre le parcours la veille (1 boucle en voiture et 3 boucles en vélo), debriefing du parcours par le directeur sportif Ledac avec vidéo du circuit projetée sur grand écran en support, et enfin repas diététique version Maman Sellier avec légumes mijotés au cumin et framboises du jardin. Tous les ingrédients étaient réunis pour une grande performance de TVS. C’était malheureusement sans compter pour ma part sur deux idées stupides : la première étant de mixer 2 cassettes afin de pouvoir courir ce chrono avec un 11 dents et la deuxième consistant à tenir absolument à ce que Laurent m’emprunte ma roue arrière Powertap pour son chrono afin de pallier la défaillance de son capteur de puissance, et ce malgré le changement de cassette de dernière minute que cela imposait. Le résultat : je me rendis compte à 3’ du départ que mon 11 dents ne passait plus ce qui me contraignit à prendre une autre décision tout aussi stupide que les 2 précédentes, à savoir dévisser d’un bon demi-tour mon câble de dérailleur arrière afin de contourner le problème. Conséquence : quasiment plus aucune vitesse ne passa correctement pendant tout mon chrono. A chaque changement de vitesse il me fallait monter 2 couronnes puis en redescendre une afin d’espérer trouver le développement souhaité. Si cela ne fut pas vraiment un handicap dans la première partie du chrono assez roulante et sans vrai bosse, ce problème mécanique finit par user complètement mes nerfs à partir de la mi-course, où il s’agissait d’enchainer les faux plats montants et les descentes. Dans ma tête le chrono était perdu, je n‘étais plus dans le coup. J’essayai tout de même de me persuader que ça valait le coup de se battre, mais la volonté n’était plus là. Toute cette belle préparation si bien huilée jusque-là était mise à mal par cette foutue cassette. Trouvant quelques circonstances de course favorables dont je ne suis pas vraiment fier (merci la moto ouvreuse à 4km de la ligne qui décida de « changer de cycliste » et de m’ouvrir la route à 15m devant moi lorsque je m’apprêtai à rattraper 2 concurrents qui participaient visiblement plus au national gentleman qu’au national CLM individuel), le moral remonta en flèche de même que la vitesse ! Je finis finalement pas si mal que ça la dernière côte et constata avec stupeur en franchissant la ligne que je j’échouai à seulement 5 petites seconde de Pierre, dont je savais déjà qu’il était le nouveau champion national des 40/49. La déception fut d’autant plus amère quand je constatai que le vainqueur du jour, Pascal Thévenin, se trouvait à seulement 13s devant moi. Oui, moral : ne JAMAIS bricoler son matériel avant une course importante. Je le savais mais je n’avais visiblement pas encore assez bien retenu la leçon… Je crois que c’est chose faite dorénavant.

(A venir)

Un peu à court d'entraînement ces dernières semaines, Laurent a souffert et termine à plus de 3 minutes, mais il est un président heureux. 2 podiums pour TVS sur un championnat de France de chrono, c'est juste énorme. Il aura peut-être l'occasion de se rattraper dimanche sur le chrono par équipes !

Supers performances de nos supers Tronchavélois : Pierre l'emporte chez les 40/49 ans avec un temps de 29'58. Il est donc champion de France la catégorie. Victime d'ennuis mécaniques, Manu monte tout de même sur la 3ème marche du podium chez les 30/39 avec un temps de 30'03 qui le place à seulement 13 secondes du vainqueur (l'incontournable Pascal Thèvenin) et lui donne quelques regrets...

'-''Pierre et son beau maillot bleu-blanc-rouge, et Manu et son bouquet...''-'