La Corima 2014

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Un vent de folie !

3 TVS étaient au départ de la Corima cette année, tous les 3 sur le parcours moyen (annoncé pour 111 km mais qui en faisait finalement 114 ! : Benoît, Samuel et Franck P (en remplacement de Pierre, forfait).
Si, l'an passé, les concurrents avaient dû composer avec le froid et la pluie, cette année, il fallait braver le vent. Les organisateurs annonçaient des rafales de mistral pouvant atteindre 80 km/h et, selon toute vraisemblance, ils ont dit vrai.

Photo1

Récit des différents protagonistes :

Samuel (79ème en 3h24)

Depuis le début de la semaine je surveillais la météo. L'an dernier cela avait été un déluge et des températures polaires et il était hors de question de revivre ça. Mais c'est le soleil qui était annoncé et cela n'a pas varié de la semaine. Sauf qu'un autre paramètre était prévu, le mistral. Le mistral avec des rafales à 80/90 kms/h, celui qui rend fou disent les gens du cru. Alors choisir entre pluie ou mistral c'est comme choisir entre peste et choléra, le vent étant l'ennemi principal du cycliste. D'autant que le circuit n'est pas tout plat dans la forêt à l'abri, c'est plutôt genre grand toboggan sans abri.

Je suis arrivé la veille. En récupérant mon dossard le samedi soir je tombe sur Gérard Pic qui me dit sa bonne perf au CLM et le forfait de Pierre pour cause de vent trop fort ... J'ai ainsi pu prendre le temps et passer une nuit tranquille sans stress du déplacement et de la route matinale.

Arrivé sur place le matin en compagnie de Benoit récupéré en route, c'est déjà l'effervescence, des gars qui s'échauffent (il est 8h00 et le départ est à 9h30 !).
On se prépare tranquillement en se disant qu'il faudrait quand même être sur le départ assez tôt pour être bien placé. L'importance du placement au départ est essentielle sur de telles manifestations : 2000 cyclistes et un vent à décorner les boeufs c'est l'assurance d'un départ rapide et de cassures nombreuses et irrémédiables.
On se pointe dans le sas de départ à 9h00 et il est déjà trop tard, on est visiblement au delà des 1000 ... donc c'est déjà mort pour un bon classement. On cherche Franck P. du regard mais impossible de l'apercevoir. On décide alors de faire un départ tranquille sans risque et de rester ensemble le plus longtemps possible.
Donc avec Benoît on part tranquillement, on remonte quelques groupes mais déjà d'énormes cassures existent. Puis Benoît disparait me laissant tout seul alors que le 1er col arrive.
Je fais une montée assez rapide (enfin pour moi) et dépasse beaucoup de concurrents. Puis à 200 m du sommet, dans la dernière ligne droite, j'aperçois un maillot TVS. C'est Franck P. ! Ca me redonne une petite motivation pour faire un long sprint et rentrer sur ce groupe. Je bascule avec eux, récupère un peu et soudain vois mon Franck prendre très à l'extérieur dans une épingle et complètement rater le virage. A ce moment là je le dépasse et en profite pour le saluer à sa grande surprise.
Le groupe a bien tenu quelques kms jusqu'à la prochaine ascension où ça a de nouveau explosé. On s'est retrouvé à 4 puis 6 puis 3 puis 4 ... toujours avec Franck. Je me suis fais plaisir dans 2 descentes négociées à fond, le genou frottant presque sur le bitume dans les virages. Ca a fait le ménage derrière.

On s'est dit avec Franck que ça allait être long ... même très long quand dans une ascension roulante le vent de face nous a cloué littéralement à 15 km/h là où ça doit passer à 27/28. On sent bien que les watts passent essentiellement dans l'énergie pour lutter contre le vent et simplement avancer, même pas pour aller vite. D'autant que je n'ai aucune idée de mon placement. Je me dis qu'on doit être autour des 250.
Pourtant je me sens bien, les jambes tombent pas mal et la forme est là. Dommage que le départ se soit si mal passé.

Finalement dans une dernière longue ascension, le genre pas trop de pente mais très très long avec toujours un vent à vous arrêter, je me retrouve sans Franck qui a disparu sans rien dire, en silence. Dans un long bout droit je me retourne pour voir si je l'aperçois mais rien alors je décide de foncer avec les 3 collègues restants.

A 5 kms de l'arrivée, au terme d'un gros effort, on rentre à 2 sur un groupe important qui nous précédait. Juste avant la dernière patate qui commence comme une belle bosse mais pas trop dure et finie par un mur droit avec des % très important. Tout à gauche, ça passe pas mal, il ne reste plus qu'à descendre vers l'arrivée.
Et là je constate à quel point des coureurs sont capables de prendre des risques pour aller faire 250ème, d'autant que la route est franchement dégradée et des nids de poules testent la fiabilité des roues que j'ai cru exploser 2 ou 2 fois.
Donc je finis tranquille en me faisant dépasser par quelques cascadeurs. Je souhaite juste rentrer entier.

Finalement en consultant mon classement j'ai vu que je n'étais pas pour la 250ème place et que dans le groupe repris juste avant l'arrivée il y avait Gérard Pic qui finit à une belle 62ème place quelques secondes devant.
Tout cela n'a pas d'importance mais c'est pour dire que sur ce genre d'épreuve, au delà de la 300ème place au départ, on n'a aucune visibilité sur notre position. Donc en finissant 79 sans avoir vraiment cherché à faire la course, en étant parti au delà des 1000 et en ayant débranché sur les 3 derniers kms, je me dis que c'est plutôt pas mal. Les chronos enregistrés sur STRAVA me le confirme. Donc la forme est là, le plaisir a quand même été là aussi (surtout une fois arrivé) et le long bout de route avec Franck P. était sympa.

Maintenant, place aux courses UFOLEP.


Franck P (146ème en 3h28)

D'abord il a fallu se lever tôt (5h20 du matin, pour moi, c'est pas humain). Ensuite il fallu faire la route jusqu'à Montélimar (2h de bagnole, c'est long). Enfin il a fallu se mettre des coups de pied au cul pour ne pas faire demi-tour illico en voyant les drapeaux claquer au vent et les arbustes se plier sous les coups de boutoir des rafales de mistral. Le vent, moi, j'aime pô.
Il y a malgré tout du monde au départ (2000 concurrents environ) et, dans cette marée humaine, impossible de mettre la main sur Samuel et Benoît qui doivent être quelque part, là, dans le tas. Ne bénéficiant pas de dossard prioritaire, je ne suis évidemment pas bien placé dans le SAS de départ... Mais bon, ce n'est ni pire ni mieux que pas mal d'autres coureurs.
Je passerai rapidement sur les 40 minutes à attendre debout dans le SAS que le départ soit donné... Le froid, les tremblements, les muscles qui s'engourdissent... Non, place à la course.

A 9h30 pétantes, ça y est, les fauves sont lâchés. Un seul objectif : remonter autant que possible pour essayer de rejoindre le groupe de tête avant la première difficulté du jour qui survient vers le kilomètre 15. Je passe ainsi 20 minutes à forcer comme un âne et remonter un à un des centaines de cyclistes. Pas suffisant pour rallier la tête de la course. Quand démarre la bosse, je n'ai aucune idée de ma position. Je sais qu'il y a beaucoup de monde derrière mais j'ignore combien il y en a encore devant.

Je monte au train, sans chercher à suivre les quelques costauds qui me dépassent jusqu'à... jusqu'à ce qu'un coureur du CAC me double avec un rythme soutenu. Je crois reconnaître Antoine Angot (le futur vainqueur de l'épreuve), je lui lance d'ailleurs un "Salut Antoine" auquel il ne répond pas, me faisant penser qu'il doit être méga-concentré. Bref, le voir là me motive et je prends illico sa roue... Il avance fort et je suis tout content de tenir dans la roue d'un costaud comme lui ! Nous remontons ainsi des grappes entières de coureurs jusqu'au sommet où il bascule avec quelques longueurs d'avance. Nous revenons avec quelques gars dans la descente, je finis par le doubler puis... je ne le revois plus ! J'apprendrai plus tard que ce n'était pas Antoine mais un de ses équipiers (peut-être Mathis mais je n'en suis pas sûr). Je me disais, aussi...

Nous sommes dans la descente, donc, et je rate complètement l'un des premiers virages, avec une trajectoire du genre "tout droit" et un "Aaaaaaah putain" que je beugle à la cantonade. C'est pile-poil le moment où Samuel revient sur moi et me double ! J'ai honte : rater un virage, c'est pas glorieux, mais alors devant un copain du club, c'est carrément la loose totale !
Bref, de fil en aiguille, Samuel et moi nous retrouvons ensemble dans un groupe d'une trentaine d'unités.
Dans la 2ème bosse, je sors du groupe en m'accrochant à la roue d'un gars qui a pris quelques longueurs d'avance sur le paquet. Je fais toute la montée avec lui puis nous sommes rejoint au sommet par Samuel qui s'est extirpé dans un second temps en compagnie d'un autre coureur.
Nous nous retrouvons à 4, puis 6 après avoir repris d'autres concurrents dans la descente. Nous ne sommes que 4 à prendre des relais et ça ne tourne pas trop mal. Il faut se méfier du vent qui, lorsqu'il souffle de côté, nous déséquilibre, et lorsqu'il souffle de face, nous plante littéralement sur place.

Les kilomètres défilent et je commence à payer mes efforts du début de course. Au kilomètre 50, je me sens déjà bien entamé, et au kilomètre 70, je suis au bord des crampes.
Samuel, lui, semble très à l'aise, le coup de pédale facile. Je sens qu'il s'ennuie dans ce groupe alors que je peine à en garder les roues. A plusieurs reprises, déjà, il m'a attendu. Ça ne pourra pas durer comme ça jusqu'au bout. Et ça ne dure pas...

Dans la dernière bosse du jour, je finis par péter. Il reste encore 30 bornes avant de rallier l'arrivée. Je ne préviens pas Samuel pour ne pas le ralentir une fois de plus. Lui poursuit sa route devant. Moi je me fais rattraper par des groupes de coureurs et je finis par reprendre des roues avant de passer le sommet.

Dans la descente vers Montélimar, notre groupe s'étoffe et nous sommes maintenant une bonne trentaine. Alexis (un ancien du Fontanil maintenant basé à Montélimar) m'avait prévenu : il y a un petit raidard juste avant l'arrivée, un truc à plus de 10%. Je me dis que ça va être coton car, chaque fois que je me mets en danseuse, je sens que les crampes sont toutes proches.
Ça y est, le voilà, cet ultime coup de cul... ça commence pas trop fort et je me dis que ça va passer mais, après un virage à angle droit, je découvre ce petit mur d'à peine 100 mètres et je comprends que je ne pourrai pas le passer assis. J'essaye de me dresser sur les pédales et "ouch", c'est trop douloureux... Tant pis, je descend du vélo et je grimpe la côte à pied, me faisant doubler au passage par plusieurs dizaine de cyclistes... La loose encore.

La dernière descente est assez dégueulasse, le vélo et le cycliste sont secoués, ça vibre de partout. Je me fais encore doubler par quelques gars que je ne cherche pas à suivre.
Je rallie finalement l'arrivée en 3h28, 4 minutes derrière Samuel, ce qui me classe 146ème sur 629 concurrents. Pas si mal.
Ce soir, j'ai mal partout, mais je suis allé au bout. Maintenant, repos !


Benoît (256ème en 3h42)

''Après de nombreuses hésitations suite à des problèmes de dos récurrents qui ont sérieusement perturbé ma préparation hivernale, je me décide enfin 3jours auparavant à m'inscrire sur cette cyclosportive que j'affectionne en ce début de saison...
La veille, la météo me refroidit en annonçant des rafales à plus de 80km/h....!!!! Mais bon je me dit inscrit pour inscrit, je ne vais pas me désister maintenant d'autant que le soleil est annoncé et c'est çà l'essentiel. Bref, je retrouve mon Samuel dont je sais que la forme est excellente. On cherche Franck en vain et après une attente de 45mn dans le sas, on décide de partir ensemble tranquillement, enfin nous n'avons pas la même notion de départ tranquille....Avec un vent latéral de gauche d'entrée, le départ ne pouvait qu'être violent pour remonter les groupes. Je m'accroche donc dans la roue de mon pote Samuel qui prend le vent pour moi. Nous remontons des groupes puis je me fais serrer par un écart d'un coureur si bien que je me retrouve dans l'herbe, le temps de reprendre mes esprits et ma récupération, je constate que Samuel est dans un groupe devant moi. Je remonte des groupes mais samuel à toujours un groupe d'avance, et ce jusqu'au pied du 1er col où Samuel disparait définitivement de ma vue. J'en conclue qu'il vaut mieux me calmer et récupérer dans cette montée car la route va être longue...Ensuite, je me cale dans un groupe dynamique avec lequel nous remontons des groupes tout en subissant par la droite des rafales de vent impressionnantes voire limite dangereuses...au point que j'ai failli me prendre une voiture de face suite à un écart.
Dans les derniers faux plats qui font mal avec le vent, beaucoup vont coincer...Quant à moi, je réussis à m'accrocher au groupe. Au passage du mur à moins de 5km de l'arrivée, bien "sympa" mais bien moins dur que l'année passée, mes jambes qui brûlent me rappellent mon retard de préparation... Je laisse partir la tête du groupe et finis en souplesse sans prendre de risque dans la descente sur Montélimar. Je termine satisfait sans mal de dos, ce qui me réconforte. Une belle sortie de préparation et une organisation toujours aussi performante. ''


Le classement du 111 km, c'est ici


Pierre17 mars 2014, 07:55

Bien Franck! Alors le retour sur une cyclosportive t'a plu?

Franck P17 mars 2014, 10:01

@Pierre : pour être honnête, sur le moment pas vraiment. Il y a un moment où j'étais tellement dans le dur que je me disais même que j'allais renoncer à prendre le départ des courses Ufolep dans les prochaines semaines... Bon, maintenant que c'est derrière, que j'ai vu que le classement n'était pas si mauvais, je me dis que c'était juste un mauvais moment à passer... Mais, comme le décrit bien Samuel, c'est quand même très chiant quand tu pars au-delà de la 1000ème place, tu grilles une énergie considérable dans les premiers kilomètres juste pour se replacer. En regardant ma courbe de watts, ça apparaît clairement, on peut voir à quel point j'ai bataillé les 20 premières minutes, la débauche d'énergie en début d'épreuve... C'est dommage car, cette débauche là, je l'ai payée avant même la mi-course. Finalement, l'une des vraies satisfactions est de m'être retrouvé avec Samuel pendant les 3/4 du parcours !

Antoine A17 mars 2014, 15:12

Vive les dossards prioritaires! :)
@ Franck : Je t'ai entre-aperçu au repas, mais malheureusement tu es parti avant que je puisse venir te saluer. Cela sera pour une prochaine fois. ;)

Franck P17 mars 2014, 17:37

Oui Antoine, je t'ai aperçu aussi mais j'ai la flemme de faire tout le tour des tables pour aller jusqu'à toi... Et puis j'étais pressé de rentrer. Bravo pour ta victoire, c'est un sacré truc que tu as réalisé-là !

Karl17 mars 2014, 18:48

on remarque si je ne me trompe pas, que 66 coureurs sont passés en 4 min qui vous séparent Samuel et Franck, autant dire que vous n'avez pas dû passé beaucoup de bornes en solo!
En tout cas bravo à vous 3 !

Franck P17 mars 2014, 18:53

En solo, non, mais on a bien dû rouler 50 km dans un groupe compris entre seulement 3 et 6 coureurs (dont Samuel et moi, donc) selon les moments.

Radu19 mars 2014, 13:44

Bravo à tous les trois. Belles performances, malgré le vent, qui anticipent une belle saison UFOLEP.

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Page créée le 16/03/14 par Franck P, mise à jour le 22/03/2014 14:28 par benoit