Par Franck P
Le 30/04/2016
TVS représenté par Franck P sur le circuit de 95 km (1700 m de D+)
Un parcours bien accidenté pour le Raid du Bugey
Les commentaires de Franck P (50e/271) :
Après avoir littéralement "kiffé ma race" sur cette même épreuve l'an passé, je m'étais promis de revenir en 2016, même si cela tombe cette année la veille de la course de Cras qui, elle aussi, pour d'autres raisons, me tient à coeur.
Météo France a annoncé de la pluie mais, en consultant une dernière fois les prévisions au moment de quitter la maison, il semblerait que les premières gouttes ne tomberont pas avant 11h00. Pour l'heure, le ciel est bleu et la température beaucoup plus douce que prévu si bien que je me sépare des jambières et des gants longs que j'avais prévu pour la course.
Le speaker nous annonce 271 engagés sur le 95 km, ce qui est presque 30% de plus que l'an passé.
L'échauffement est un peu light (à peine 4 km, et sans même vraiment forcer, pas envie...) mais je n'éprouve pas de difficulté à suivre le rythme dans les premiers kilomètres de course, en faux-plat montant.
La première vraie bosse arrive vite. Je m'accroche pour rester dans le groupe de tête lors des 5 premières minutes d'ascension mais un coup d'oeil sur mon wattmètre me fait vitre comprendre que ce n'est pas très raisonnable et que je vais exploser en vol avant le sommet si je continue sur ce rythme. Je lève donc le pied pour me caler sur 300 watts et, à partir de là, je me retrouve avec un groupe de 4 à 5 gars roulant sensiblement au même niveau que moi.
Un premier regroupement s'opère dans la descente et nous nous retrouvons une bonne dizaine à chasser derrière un groupe encore plus conséquent. La jonction se fait dans la vallée avant d'attaquer le plus grosse difficulté du jour, à savoir une bonne vingtaine de kilomètres d'ascension, avec quelques courts replats ou légères redescentes, jusqu'à Ordonnaz.
Cette fois-ci, je choisis de monter directement à ma main, de ne pas chercher à m'accrocher à des gars plus forts. Il faut dire que les sensations ne sont pas super, moins bonnes qu'espérées, en tout cas.
Nous nous retrouvons à nouveau à rouler à 5, avec les mêmes coureurs que dans la bosse précédente. Comme le rythme n'est pas extrêmement élevé, je finis par passer pour prendre un relais, ce que je voulais éviter dans la bosse pour plutôt me rendre utile sur les parties plus roulantes. Et là, à ma grande surprise, je vois mes compagnons décrocher un à un si bien que je me retrouve seul dans les 3 ou 4 derniers kilomètres d'ascension.
Je me dis que je vais finir la bosse en solo et que je récupérerai un peu dans la descente, à peu près certain de voir des cyclistes revenir de l'arrière. Sauf que j'ignorais que, au sommet de la montée, la descente ne vient pas tout de suite. Nous restons en effet au moins 5 km sur le plateau avec un fort vent de face. Je sens que je m'épuise bêtement sur cette portion et je vois qu'un groupe d'une bonne huitaine d'unités, revient petit à petit. Je me laisse reprendre avant l'entame de la descente et je découvre avec surprise que les coureurs qui me sont revenus dessus, à une exception près, ne sont pas ceux que j'avais lâchés dans la bosse.
Je prends beaucoup de plaisir dans la descente où mon poids et la position "Sagan" me font prendre plusieurs longueurs d'avance sans même avoir à pédaler.
Notre groupe reprend un paquet de brebis égarées au fil des kilomètres qui nous ramènent jusqu'à la vallée, si bien que nous attaquons les 20 derniers kilomètres dans un vrai peloton d'une trentaine de coureurs (je ne dis pas de "gars" car il y a une fille avec une très belle allure. En discutant avec elle à l'arrivée, j'apprendrai qu'il s'agit de Virginie Souchon, une ancienne vététiste de bon niveau récemment convertie à la route).
Je compte sur la dernière bosse du jour (la côte de Bouis, 6 km assez roulants) pour faire péter une bonne partie des coureurs et, effectivement, même si je n'ai pas les jambes de l'an passé (j'avais eu la sensation de voler dans cette dernière difficulté), l'écrémage se fait par l'arrière.
Nous ne sommes plus qu'une quinzaine au sommet de la bosse et une dizaine au bas de la descente que je fais, là encore, pied au plancher.
Nous arrivons pour la 49ème place et cela se joue au sprint. Je fais 2 de notre groupe et termine donc 50ème (47ème si les organisateurs avaient corrigé les résultats en reclassant à leur place les coureurs partis 1/2 heures plus tôt sur le 135 km et qui se sont finalement rabattus sur le 95 km.
Bon, le résultat n'est pas mauvais, mais pas extraordinaire non plus.
Quant à la pluie, elle a commencé à tomber juste au moment où je rejoignais ma voiture, le timing parfait pour rentrer au sec !
Reste maintenant à voir dans quel état seront les jambes demain, pour le course de Cras. Mine de rien, j'ai bien forcé (nouveau record de watts sur 3 heures).
Voir le parcours sur Strava
Voir les classements
Bravo, bel effort !
Sinon, la position "Sagan" il parait qu'elle est contre-indiquée pour les gens qui ont les os fragiles
Bien joué. La météo de demain ne sera pas la même ;-)
Très bien Franck, ton récit nous donne envie de refaire des cyclosportives!
Serge — 30 avril 2016, 22:26
Super compte rendu très vivant, tu as fait une jolie course avec un résultat plus qu'honorable, le stage n'a pas été de tout repos, c'est peut être pour cela que pour tes sensations, ce n'étaient pas ce que tu espérais. Demain, le temps, c'est pour les grenouilles LOL
C'est une très belle épreuve qu'il faudrait venir disputer plus nombreux l'an prochain.
En revanche, je pense que les organisateurs ont un vrai souci au niveau du classement du 95 km où je retrouve devant moi plusieurs coureurs partis sur le 135, soit une demi-heure plus tôt, et qui se sont finalement rabattu sur le 95 et se retrouvent de fait largement surclassés, avec des chronos inférieurs de 30 mn à celui qu'ils ont effectué en réalité. Je trouve surprenant que les puces dont nous étions dotés ne corrigent pas ce genre de problème.
Félicitations Franck. Belle épreuve et beau récit. Mais le wattmètre c'est terriblement castrateur à te lire, surtout la première bosse ou tu regardes partir ton groupe pour un chiffre alors que tu avais les jambes. Trop de professionnalisme.
Très beau récit et belle performance
C'est vrai que cette cyclosportive mériterait la présence de plusieurs coureurs TVS
Non Samuel, je n'avais pas les jambes, j'étais en train de me mettre connement dans le rouge (je le sentais bien) et le wattmetre n'a fait que me le confirmer. En insistant, je suis sûr que je finissais la bosse plus loin encore.
Alain — 01 mai 2016, 21:07
beau récit Franck et félicitations à toi ;-)
|
Toutes les photos
(Cliquez sur les vignettes pour les visualiser)
|