En passant par la Crusille

Par Franck P
Le 29/07/2012

Une fois n'est pas coutume : quelques TVS ont réussi à se retrouver pour pédaler ensemble en cette période estivale !
La sortie n'avait pas été annoncée sur le site car décidée un peu au dernier moment et c'est samedi après-midi que le téléphone a chauffé pour convenir d'un rendez-vous matinal et dominical dans le Nord-Isère.

Nous sommes six au départ : Majo, Patrick, Manu, Laurent J, Martial et moi. Petite particularité TVS : hormis Martial, nous sommes tous équipés d'un wattmètre (ceci explique pourquoi il va beaucoup être question de watts dans ce compte-rendu !).
Nous convenons d'un circuit autour de chez moi, ayant un impératif horaire m'obligeant à être de retour pour 10h30 (mais j'étais sur la route dès 7h20 !).

Récit d'une ascension mouvementée...

Après une mise en jambes tranquille entre Bordenoud et St-Genix-sur-Guiers, nous nous lançons dans l'ascension du Col de la Crusille qui passe tout près de la maison et représente l'une de mes principales routes d'entraînement. C'est un "gentil" col, comme le dirait Patrick, long d'environ 8 km mais avec deux replats et des pourcentages peu marqués (rarement plus de 5 à 6%, sauf dans le dernier kilomètre, plus raide).
Je conseille à tous de consacrer les deux premiers kilomètres à un échauffement tranquille en expliquant qu'on aurait tout le temps de forcer sur les 5 derniers kilomètres, après le premier replat.
Mais Manu et Laurent ne l'entendent visiblement pas de cette oreille et partent sur un rythme élevé d'emblée. Alors, forcément, je fais l'effort pour rester au contact, imité par Patrick et Majo, bien calés dans ma roue. Seul Martial choisit de monter tranquille.

Les choses sérieuses commencent vraiment après le replat et c'est encore une fois Manu qui impulse le rythme. Sachant qu'il y en a pour une grosse douzaine de minutes d'effort, je m'étais fixé comme objectif de ne pas dépasser les 340 watts mais, bien évidemment, c'était sans compter sur les autres énergumènes. D'abord Patrick qui décide de "tout faire péter" en partant plutôt sur une base de 400 watts. Je lui dis qu'on ne tiendra jamais toute la montée à cette puissance, il répond qu'il le sait, mais que c'est juste pour s'amuser.
Bon, son feu de Bengale sera finalement d'assez courte durée (non, non, Patrick, j'ai pas dis que t'étais pas en forme !) et je reprends les rênes du groupe en trouvant que ça va tout de même encore trop fort (360 à 370 watts). Pas assez pour Manu, visiblement, qui nous place un démarrage à la Contador, prenant rapidement une cinquantaine de mètres d'avance.
Derrière, nous maintenons le rythme. Ça monte aux alentours de 22 km/h, c'est plutôt élevé par rapport à mes références personnelles.
Nous revenons finalement sur Manu avant le 2ème replat. Je ne sais pas si c'est parce qu'il est en train de caler ou s'il cherche juste à s'économiser avant le sommet, toujours est-il que j'essaye de mettre 20 watts de plus au moment où nous le dépassons, juste histoire de le démoraliser un peu. J'entends Patrick et Laurent qui soufflent dans ma roue et je me demande si Majo est encore là. Il me semble qu'elle a décroché beaucoup plus bas, mais en fait je n'en sais rien. Quant à Martial, il n'a pas cherché à s'accrocher, préférant monter à sa main.
Il ne nous faut pas longtemps pour savoir si Manu bluffait ou non : le voilà qui place une nouvelle accélération ! Cette fois-ci, je ne le laisse pas prendre de champ et m'accroche dans sa roue, même si ça m'en coûte un peu.
Nous parvenons sur le 2ème replat et je constate que Patrick et Laurent n'ont pas suivi l'accélération.
Manu et moi passons la plaque sur le replat mais je l'enlève dès que la pente s'accentue à nouveau. Je trouve que Manu monte trop vite et je mise sur le fait qu'il va le payer avant le sommet, d'autant que le dernier kilomètre est éprouvant avec des passages à 10%. Je préfère donc le laisser filer.
Pour être honnête, je ne pense pas que j'aurais pu le suivre encore longtemps car je commence à être sérieusement dans le dur. Le wattmètre descend de plus en plus régulièrement sous la barre fatidique des 300 watts, ce qui n'est pas bon signe.

Derrière moi, un coureur se profile petit à petit. Je crois que c'est Patrick mais découvre avec surprise que c'est Laurent qui revient fort. Le bougre a mieux géré son effort que moi et il lui reste visiblement un peu plus de jus !
Il revient à ma hauteur à 800 mètres du sommet puis me décroche à la pédale. Manu est en point de mire et a l'air de caler un peu. J'essaie d'en remettre une couche, remonte péniblement aux alentours de 320 watts, mais les positions et les écarts sont faits et ne bougeront plus. Manu finit une quinzaine de secondes devant Laurent qui finit également une quinzaine de secondes devant moi.

Patrick, Majo et Martial arriveront ensemble quelques minutes plus tard, pas très longtemps après nous, finalement.

Quelques images de la sortie

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La suite est plus tranquille avec une redescente vers Novalaise via Gerbaix puis la route légèrement vallonnée vers St-Paul-sur-Yenne ou Manu, Laurent et moi gaspillons encore quelques watts pour le plaisir.
A Yenne, nos chemins se séparent. Je suis déjà à la bourre, il ne me reste qu'1/2 heure pour faire la vingtaine de kilomètres jusqu'à chez moi, il va donc falloir appuyer jusqu'au bout. J'arriverai avec 8 minutes de retard sur mon objectif. Ça ira...
Je ne sais pas si la fin de sortie de mes collègues aura été plus tranquille ou s'il y aura eu encore quelques escarmouches sur le retour, en tout cas, c'était sympa de se retrouver et de pouvoir tester nos formes respectives !
A la lecture de mes courbes de watts, j'ai amélioré mon max sur la durée comprise entre 6mn45 et 8mn00 et j'ai failli égaler mon CP10 (336 watts aujourd'hui pour un max de 337 !). Bref, ça a envoyé du lourd !

Laurent J29 juillet 2012, 20:15

Merci pour la belle sortie et la belle partie de manivelle dans le col de la Crusille. Vivement la prochaine !

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Page créée le 29/07/12 par Franck P, mise à jour le 22/10/2012 22:07 par Franck P