Par Franck P
Le 05/04/2017
Je ne devrais pas en être fier mais, chaque fois que j'explique à un ami cycliste que j'ai un lourd passé de briseur de matériel, je déplore de ne pas disposer d'une sorte de mémorial récapitulant mes exploits et pouvant ainsi attester que je n'affabule pas... Voici donc le récapitulatif de mes plus beaux faits d'arme en matière de bris, de casse, de torsion, de fissurage, de destruction, bref, de tout ce qui peut s'apparenter à de la maltraitance de matériel cycliste:
(je précise que cette liste n'est pas tout à fait exhaustive dans la mesure ou elle ne comporte pas les pédales cassées, ou encore les multiples rayons brisés en "début de carrière", à raison de plusieurs par mois fut un temps, si bien que je ne sortais plus sans une clef à rayons dans la sacoche)
- Octobre 2001 : Patrick et moi sommes engagés sur une gentleman dans l'Ain. Les jambes sont bonnes et nous sommes partis pour faire un grand résultat, sans doute un podium au scratch. Nous venons de rattraper et dépasser le duo parti 3 minutes avant nous. C'est alors que ma roue avant touche la roue arrière de Patrick. La chute est interminable et l'un des coureurs dépassé quelque secondes auparavant ne parvient pas à éviter mon vélo et roule joyeusement dessus. Le cadre acier de mon bel Eddy Merckx n'y résistera pas. Ce sera mon premier vélo envoyé à la casse. Le premier d'une longue série... Mais, cette fois-là, je n'y étais pas pour grand-chose !
- Février 2004 : Mon Eddy Merckx a été remplacé par un Cannondale gentiment prêté par Patrick et qui aura donc droit à une seconde carrière (je remporterai même quelques courses avec !). Le cadre est un peu trop petit pour moi, si bien qu'il faut une tige de selle assez longue pour compenser. Tige de selle qui se brisera net au cours d'une sortie hivernale dans le Bugey. La vingtaine de kilomètres restant entre la cascade de Glandieu et mon domicile se fera intégralement en danseuse. De quoi forger des cuisses en béton propres à broyer de la manivelle (mais ça, je ne le sais pas encore) !
- Septembre 2005 : Après presque 3 ans de bons et loyaux services, mon Cannondale a cédé sa place à un Lapierre tout carbone flambant neuf. Les manivelles Ritchey qui l'équipent sont drôlement jolies avec leurs corps échancrés et cette peinture noire brillante... Jolies, oui, mais apparemment pas assez solides pour un gaillard comme moi. Celle ci-dessous a cassé au bout d'à peine 1 an et demi d'utilisation, lors d'une ascension du col de la Crusille. S'en est suivi une vingtaine de bornes à pédaler sur une seule jambe pour rentrer à la voiture. Un bon exercice de musculation pour unijambiste, au final !
- Mai 2007 : Au terme d'une semaine à rouler sur les petites routes de l'Ardèche (sous la pluie, le crachin, les ondées, les averses et même sous la grêle !) et après avoir anéanti un pneu arrière et un compteur VDO (l'a pas aimé la grêle !), voilà que j'ai réussi à briser une nouvelle manivelle Ritchey, en pleine relance dans un faux plat descendant. Bilan : 10 km à pédaler sur une seule jambe pour rentrer au bercail. J'ai l'habitude. Cette manivelle-là avait été achetée en septembre 2005, elle n'aura donc pas tenu deux ans...
- Septembre 2007 : Eh oui, j'y suis arrivé ! Après avoir brisé 2 fois ma manivelle gauche, cette fois-ci, je viens enfin de venir à bout de la droite (hélas, je n'ai pas pensé à la prendre en photo cette fois-ci). Du coup, j'ai dit adieu à mon pédalier Ritchey auquel se substituera désormais un Campagnolo Centaur "incassable" selon le vendeur... On verra ce qu'on verra ! Ci-dessous, la dernière photo connue de mon Lapierre avec ses deux manivelles Ritchey encore en état de marche... Paix à leurs âmes.
- Juillet 2008 : Bon, c'est moins grave que de casser des cadres ou des manivelles, mais j'ai aussi un joli palmarès en matière de panne ou casse de compteurs, comme l'indique cet article
- Juin 2009 : Vous le croirez ou non, mais j'ai réussi à venir à bout de mon cadre Lapierre CompCarbon SLP Compact (pourtant âgé d'à peine 4 ans et demi et ayant parcouru moins de 23.000 km), achevé par une danseuse-piston un peu trop appuyée au sommet du col de la Crusille. Pas de bol alors que je m'apprêtais à reprendre le départ d'une course en ligne 3 jours plus tard et après 3 ans sans compétition. Un acte manqué ?
- Septembre 2009 : Après avoir donc brisé pas moins de 3 manivelles Ritchey (2 gauche et 1 droite) entre 2005 et 2007, je viens cette fois-ci d'épingler à mon tableau de chasse une Campagnolo Centaur que le vendeur m'avait à l'époque recommandée, la qualifiant "d'incassable". Il est vrai que celle-ci aura tout de même réussi l'exploit de résister 2 saisons...
- Juillet 2011 : En nettoyant mon vélo pour le préparer à sa prochaine course, j'aperçois que la peinture est écaillée sur un tube du cadre de mon Lapierre Sensium tout carbone, juste au-dessus de la boîte de pédalier. Après expertise par Lapierre, le verdict tombe : le cadre est fêlé. Il n'y a plus qu'à le changer... Le remplacement de mon cadre donnera d'ailleurs lieu à un énorme fiasco. En tout cas, c'est pas bien solide, ces petites choses-là, quand même !
- Août 2014 : Après 3 ans de chevauchées fantastiques, mon beau Xelius (pourtant le haut-de-gamme de chez Lapierre, celui utilisé alors par l'équipe FDJ) cède à son tour... Nouvelle fêlure au niveau de la boîte de pédalier. Ça craque de partout. C'est mort. Au passage, mon vélociste découvre que ma selle Italia est cassée. Mon Lapierre sera remplacé par un Cannondale Supersix Evo dont le cadre est garantie à vie par le fabricant... A ce jour, je n'ai pas encore eu besoin de faire jouer la garantie... Je croise les doigts ! Ci-dessous, mon regretté Lapierre Xelius dont j'aimais bien l'allure.
- Avril 2017 : A l'occasion d'une révision, mon vélociste s'aperçoit que ma selle Italia datant de moins de 3 ans est cassée au-niveau de l'assise. Je commence à me demander si mes excès de l'hiver n'y seraient pas pour quelques chose.
Belle rétrospective d'une grande carrière que j'ai eu la chance de suivre depuis les débuts et l'époque des bris de rayons... (plusieurs rayons cassés à chaque sortie, un truc à dégoûter du vélo tout personne normalement constituée).
Il manque un bris de tige de selle survenu vers Glandieu avec retour jusqu'à Domessin en danseuse... Je me souviens que j'avais des photos de cet incident, mais je ne les retrouves pas !
Moi j'aurais juste une question disons plus personnelle , sans être grivois , la gente féminine est-elle restée entière, elle, devant tant de puissance ?
Malheureusement, toute ma frustration se reporte sur le vélo, d'où les dégâts constatés...
Ta selle italienne c'est une selle Italia et pas une selle Italie...
Faute de frappe. Corrigée. Merci !
Belle retrospective en effet !! Si j'avais continué ma carrière j'avais également un beau potentiel dans en la matière avec plusieurs cadre fendu, déformé etc...
Au passage, sur ta 1ere photo je reconnais les prolongateurs de Patrick que j'avais utilisé plusieurs saisons et customisés avec une sublime guidoline bleue / scotch rouge (90's style !!)...
Oui, à cette époque, Patrick était mon principal fournisseur de matériel. Avant de le casser sur chute, je roulais en revanche sur un Eddy Merckx racheté d'occasion à Régis (dont j'ai oublié le nom de famille). Ça a été mon premier vélo un peu sérieux !
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