Par Eric
Le 25/07/2015

138 km et 4600 mètres de dénivelé positif via par cols du Chaussy, du Glandon, de la Croix de Fer et du Mollard, avant de terminer avec la montée de la Toussuire.

TVS représenté par : :

• Benoit
• Edouard
• Eric
• Franck C

Le récit de la course d'Eric :

Dimanche 19 Juillet 5h du mat', aucun frisson, il fait déjà 23 degrés à Voiron.
In extremis, Benoît passe me chercher. Je dis "in extremis" car, la veille, monsieur était à l'hosto, pour une sombre et néanmoins habituelle histoire de conduite intestinale bouchée.
Bref , on le remet d'aplomb et, hop, nous v'la partis.
Benoit décide de se mettre dans mon SAS, le 6ème, et on décide de faire la course ensemble jusqu'au bas de Saint-Jean. Après, la montée de la Toussuire, chacun pour soi.

8H04. En route , on n'a pas le temps de se chauffer, on attaque le premier col (de Chaussy) ; on est bien, on remonte des tas de coureurs tout en restant bien cool (cardio entre 150 et 160), on monte le premier col en 1h19, on saute, le ravito et hop la descente, enfin pas longtemps, un mec se viande et on se retrouve bloqué pendant un bon 1/4 h, pied à terre.
On repart un peu frustré , descente rapide mais contrôlée et on est parti pour un tour dans la vallée, on s'économise car le gros morceau arrive.

Benoit commence déjà à ne pas se sentir bien dans ses chaussettes, ou plutôt dans son cuissard. Il est tout patraque et me dit qu'il faudra qu'il s'arrête, on décide de faire les 10 premiers kilomètres du Glandon, il s'arrêtera , pour vidanger à la fontaine qu'on avait déjà repérée plusieurs fois.
On arrive et mon Benoit part un peu pressé se cacher derrière une chapelle (que Dieu nous pardonne).
Il ressort un peu blanc 1/4 h après.
Je m'inquiète un peu mais je lui dis rien car le plus dur est devant nous .

Je monte avec un rythme régulier et je suis bien dans cette montée, je retrouve des copains de AGA et on fait le col de la Croix de Fer à 14/15 à l'heure le vent dans le dos, cool.
On me prévient que Benoit est pas si loin, je l'attends donc mais je vois bien à son arrivée qu'il en bave, le pauvre .
Quelques minutes pour qu'il récupère et hop on fait la descente rapide jusqu'au bas du Mollard.

Le Mollard est le col qui m'a fait le plus souffrir, je suis pas à l'aise, jamais dans le bon tempo, mais je m'accroche et finis mieux.
En haut j'attends Benoit un peu en souci car, quand il arrive, il doit de nouveau trouver des toilettes, c'est là que nos chemins se séparent, mais à ce moment-là de la course je suis plutôt inquiet car je me demande comment il va pouvoir finir.

Descente du Mollard rapide mais concentré je suis car elle est assez technique.
J'arrive en bas de St-Jean, 36 degrés, et c'est parti pour 18 km.
Je sais que je dois gérer les 5 premiers qui sont plein caniard et avec des pourcentages.
Je vais donc tout doux, mais je suis quand même surpris d'être à 9 à l'heure, ce qui pour moi, à ce moment de la course, est plutôt pas mal.
Puis les pourcentages s'adoucissent et je retrouve un coup de pédale et surtout une fréquence de pédalage assez rapide (je finirais d'ailleurs avec presque 80 de cadence moyenne sur l'étape), je remonte pas mal de monde, et au dernier ravito je retrouve mon copain Eric d'AGA, je pensais jamais le revoir vu tous mes arrêts.
Il a pris un éclat , comme beaucoup d'autres.
On décide de finir ensemble, même si il a tenu à maintenir un rythme assez élevé jusqu'au bout.

Je finis vraiment bien, malgré les derniers pourcentages dans le Corbier, et on termine main dans la main avec mon copain d'AGA.
J'aurai bien voulu que cette image soit plutôt celle de 2 TVS, mais le sort en a voulu autrement.
Je finis super bien, même pas vraiment fatigué, les jours qui suivirent me le confirmeront.
Soit j'étais en très bonne condition arrivant top au jour J, soit j'ai pas pédalé assez fort, soit les 2.
Je n'ai à ce moment aucune info sur mon temps mon classement, et je m'en fous un peu.

Je retrouve quelques copains, et je commence à m'inquiéter sur le sort de mon Benoit .
1 heure après, j'arrive à l'avoir au téléphone, il a fini, j'en reviens pas !
Quel courage, franchement, je ne donnais pas cher de ses chances d'arriver au bout .
IL l'a fait, je suis fier de lui et, en plus, il a pu finir les 3 derniers kilomètres et passer la ligne avec Antoine qui l'attendait dans le Corbier.

Au final je termine en 08h23.
Vu les péripéties, ma foi ,c'est pas pire.
Avec un Benoit en forme et sans arrêt de course, je suis sur qu'on pouvait descendre sous les 8h.
Mais ça on ne le saura jamais.
Mon Benoit tu es un battant, bravo pour le courage dont tu as fait preuve, et tu me pardonneras, j'espère, d'avoir du étaler tes soucis intestinaux à tous nos copains.
En même temps, aujourd'hui, j'en rigole. Toi aussi je suppose.
Pauvre chapelle !