Grand Prix d'Hauterive

Par Franck P

Course en ligne de 72 km disputée sur un circuit de 4,3 km à Hauterive (01), sur la commune de St-Jean-le-Vieux.

TVS représenté par :


La course des 1ère catégorie :

En manque de repères après trois semaines sans courir mais avec de relativement bonnes sensations à l'entraînement (même s'il n'est jamais facile de savoir vraiment où on en est lorsqu'on s'entraîne seul...) je décide d'aller me tester sur une nouvelle course en ligne. Pour cela, cap sur la commune de St-Jean-le-Vieux, près d'Ambérieu, dans l'Ain.

Pour une fois, j'arrive suffisamment tôt pour avoir le temps de récupérer mon dossard sans stress et d'effectuer 40 minutes d'échauffement, faire monter le cœur à trois ou quatre reprises;
Le circuit est globalement plat mais pas mal venté, avec un vent de 3/4 face particulièrement pénible sur un bon tiers du parcours.
Je sais que je n'ai encore jamais rien fait de bon cette saison mais, cette fois, j'espère secrètement bien figurer. Je repense à la super perf' de Didier, quelques semaines plus tôt, à Lagnieu, et je me dis "Pourquoi pas un top 10 ou un top 5" ?

Je rejoins la ligne de départ. Nous sommes 55 concurrents prêts à en découdre et je n'en connais aucun, étant à priori le seul représentant de l'Ufolep Isère en 1ère catégorie.

La course est lancée et, comme souvent, ça part "pied au plancher". Les deux premiers tours sont effectués à fond et le peloton se retrouve d'emblée en file indienne.
Dès les premières relances, je m'aperçois que je manque cruellement de punch et que je perds systématiquement 3 ou 4 mètres que je dois ensuite m'échiner à combler sur les 50 mètres suivants, au prix de grosses débauches d'énergie.

Je passe les deux premiers tours à tenter de me repositionner vers l'avant du peloton mais cela me coûte déjà. Passé les 10 premiers kilomètres, l'allure se réduit quelques peu par moments mais d'incessantes tentatives d'échappées relancent sans cesse le rythme et étirent régulièrement le peloton.
Un groupe de six coureurs parvient à s'extirper vers le 15ème kilomètre et prend rapidement une trentaine de secondes d'avance. Nous ne les reverrons plus.

Derrière, ça continue de visser avec de multiples tentatives de contre, toutes avortées. Comme j'essaye de courir aux avant-postes du peloton, je me retrouve à plusieurs reprises impliqué dans des chasses, voire même engagé, à deux reprises, dans des contres.
J'y laisse quelques plumes et décide, dès lors, de rétrograder un peu plus bas dans le paquet pour ne plus avoir à faire le travail en tête et bénéficier d'un meilleur abri.
Hélas, avec un peloton très souvent en file indienne et un vent de plus en plus marqué, il est parfois difficile de se protéger efficacement. De plus, à l'arrière, les relances sont encore plus difficiles à encaisser et je continue de me battre avec moi-même pour ne pas systématiquement me prendre des éclats en sortie de virage, ce que je ne parviens pas toujours à réaliser.

Les 40 premiers kilomètres ont été très animés. Une vraie course de mouvement faite d'attaques et de contres permanents. Une course usante pour les organismes.
Dès le 45ème kilomètre, les jambes commencent d'ailleurs à bruler et je redoute, une fois de plus, de ne pas parvenir à tenir dans les roues jusqu'au bout. A plusieurs reprises, mon cardio flirte dangereusement avec ma FC max. Je ne nourris désormais plus aucune autre ambition que de tenir dans le paquet.

Je serre les dents, les tours défilent et je suis toujours autant à la peine.

A un tour de l'arrivée, je suis à la limite de la rupture, en dernière position du peloton qui a déjà perdu quelques unités au fil de la course.
Je sais que je ne dois surtout pas rester aussi mal placé et que je dois faire l'effort de remonter mais, comme je m'y attendais, le rythme s'accélère et, même en me mettant à fond, je ne parviens qu'à garder la roue du type devant moi. Tout le monde est en file indienne dans la grande ligne droite qui ramène vers le dernier virage avant l'arrivée et moi, je ne vois que ce pneu devant moi et m'y accroche comme à une ligne de vie.

Je parviens finalement à remonter 4 ou 5 coureurs juste avant le virage en épingle qui conduit vers la ligne d'arrivée. Ne reste que 500 mètres, vent de 3/4 face. Je tente de sprinter pour remonter encore un peu mais je suis à la limites des crampes au niveau des cuisses et ne parviens tout juste qu'à tenir mon rang.
Je termine 38ème, surtout heureux que tout cela soit enfin fini.

Hormis le fait d'avoir finalement tenu dans le paquet jusqu'au bout, je n'ai évidemment aucune raison d'être satisfait : je n'ai pris absolument aucun plaisir, n'ai ressenti que douleur et contrariété pour finalement signer une place anecdotique, sans jamais avoir pu peser sur la course... et je repars avec cette fameuse question qui me taraude depuis des mois : comment passer ce fameux palier qui fera que, un jour ou l'autre, je pourrai enfin tenir autre chose qu'un rôle de figurant de seconde zone au sein d'une course de 1ère catégorie (et je ne parle même pas d'en claquer une, juste de bien figurer, de vraiment "faire la course" !).

Pour la petite anecdote, histoire de bien terminer la journée : j'ai été à deux doigts de me casser la gueule, juste après la course, pendant que je faisais un tour de décontraction, au moment d'attraper une pâte de fruit dans la poche du maillot. Avec les mains lâchées et un soudain coup de vent, le guidon s'est brusquement tourné et j'ai bien cru que je finissais par terre.
Plus inquiétant : la veille de la course, en nettoyant mon vélo, j'ai découvert que le peinture s'était écaillée vers la base du pédalier et je redoute que le cadre carbone ne soit tout simplement en train de se casser. Si c'est ça, je me pends !


Patrick17 juillet 2011, 22:27

Sinon, Franck, c'est ta première année de reprise sérieuse de compétition. Ta progression est normale. Il faut 3 ans pour atteindre un bon niveau. C'est comme ça. Il faut être patient.

Franck P18 juillet 2011, 10:13

Ah, ah, ah ! Je ris ! Et que fais-tu de la belle victoire de Yann, à Cras, pour sa première saison après 4 ou 5 années sans disputer de courses ?
Non, je crois simplement qu'il y a des bons et des mauvais. Visiblement, je fais plutôt partie de la seconde catégorie.
Tant pis ! Je vais me recycler à la pétanque.

Pierre18 juillet 2011, 10:39

Patrick a raison, il semble que l'on revient vite à son niveau passé même après une interruption plus ou moins longue, Yann le prouve. En revanche, pour franchir des paliers comme tu dis (et développer à son maximum et de façon durable son potentiel aérobie), rien à faire: travail & patience.

Patrick18 juillet 2011, 10:50

Perso il m'a fallu plusieurs années pour gagner une course en Ufolep, et je ne pense pas faire parti des mauvais. Le niveau qui compte n'est pas celui de départ mais celui d'arrivée. Plus le chemin est long et difficile, plus c'est intéressant. Pourquoi tu fais du vélo ? Pour gagner de courses ? Non, ça c'est triste, c'est la fin ! Ce qui est motivant, c'est d'atteindre un objectif pas facile à atteindre. Et je me répète, ce qui est intéressant, c'est plus le chemin pour y arriver que l'objectif en lui même.

Didier25 juillet 2011, 22:04

T'es bon au moins à la pétanque ?

Franck P27 juillet 2011, 01:37

@Didier : tu parles, je suis une vraie bille aussi à la pétanque !

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Page créée le 17/07/11 par Franck P, mise à jour le 02/08/2011 11:50 par Franck P